Championnat de France Elite




Le premier concours de ces championnats de France Elite 2017 n’a, on l’espère, pas annoncé la couleur pour le reste de la compétition, qui prendra fin dimanche soir, à Marseille.

Ce vendredi, en début d’après-midi, Jean-Baptiste Collet (Entente Franconville CVO), né à Addis-Abeba (Ethiopie) mais Nordiste d’origine, a décroché le titre national au lancer de javelot au terme d’une finale au niveau global plus que médiocre. D’ailleurs, aussi loin que remontent les archives en ligne de la Fédération française d’athlétisme, c’est-à-dire jusqu’en 1998, aucun lanceur de javelot n’avait été sacré champion de France Elite avec une performance aussi faible que celle d’aujourd’hui, à savoir 70,00 m tout rond.

Et encore, il s’en est fallu de peu pour que Jérémy Nicollin ne décroche l’or avec un mètre et demi de moins (68,62 m), une marque qui a permis à l’Alsacien d’être en tête quasiment tout du long, jusqu’à ce que Collet ne trouve la clé des 70 mètres à son ultime essai. L’histoire se répète pour le Strasbourgeois de 26 ans, déjà coiffé au poteau l’an passé, à Angers, et donc désormais double vice-champion de France en titre après son sacre de 2014, à Reims. « Il n’y a pas de quoi se taper sur le ventre, mais ça reste une médaille d’argent, observe son entraîneur et futur manager national des lancers, Jacques Danail. Mais il y a du boulot pour le javelot français… »

« Je suis déçu, mais moins que l’an dernier »
Les protagonistes de la finale ne pourront même pas se cacher derrière les conditions de vent très changeantes en ce jour de Fête nationale. Le mistral marseillais a certes tourbillonné toute la journée au cœur du stade Delort, mais il y en a un qui n’a jamais semblé s’en émouvoir, le lanceur de Sainte-Lucie (Caraïbes) Albert Reynolds, de nationalité étrangère donc hors-concours, qui s’est imposé avec un joli 78,99 m et qui n’a même jamais lancé en-deçà de 73,95 m ce vendredi…

« Je suis déçu, mais moins que l’an dernier, affirme Jérémy Nicollin. Clairement, je n’avais pas la forme pour faire mieux. Je n’arrive même pas à dépasser 70 mètres… J’ai cruellement manqué de séances techniques cette année. Avec mon opération des genoux à l’automne dernier, puis les petits bobos qui se sont enchaînés, j’étais de toute façon embarqué dans une saison un peu galère, qui n’a d’ailleurs réellement démarré qu’en juin (Ndlr : 71,44 m le 10 juin à Colmar). Je voulais y aller crescendo, monter en nervosité sur les derniers jets, mais ça n’a pas marché. Le concours a été long (Ndlr : l’outil de mesure électronique a connu quelques ratés), et comme je manquais de foncier, faire six essais à 100%, c’est encore un peu compliqué pour moi. Sans compter que ça a été un peu la loterie avec le vent. Avec un peu de chance, tout le monde avait le niveau pour lancer à 70 mètres aujourd’hui. »

Ça n’a pas été le cas pour le Jurassien d’origine et ça ne le sera de toute façon plus cet été, Nicollin ayant décidé de ranger ses javelots jusqu’à la rentrée. « Je vais bien me reposer, et si tout va bien physiquement, il n’y a pas de raison que ça ne reparte pas bien l’an prochain », conclut l’international français (2 sélections).

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